Corée du Sud
20/07/1932 - 29/01/2006
Compositeur et artiste, Nam June Paik étudie la musique à la Kyungi High School de Séoul de 1945 jusqu’à 1950 où il fuit la guerre de Corée avec sa famille pour Hong Kong et le Japon. En 1956, diplômé d’histoire de l’art et de musique à l’Université de Tokyo, avec une thèse sur Arnold Schönberg. Après avoir voyagé (Inde, Egypte), il poursuit ses études d’histoire de la musique à Munich et s’inscrit au Conservatoire de Fribourg de 1957 à 1958. Il participe alors aux recherches de Karlheinz Stockhausen et Luigi Nono dans les studios de musique électronique de la WDR de Cologne. Il rencontre l’année suivante John Cage aux cours d’été de musique contemporaine de Darmstadt. Premières actions-concerts. En 1959, à la galerie Parnass de Wuppertal, il organise une soirée : Hommage à John Cage, dont il partage la technique du collage, l’intérêt pour l’électronique, le hasard et la théâtralité. En 1960, au cours d’Etude pour piano forte, dans l’atelier de Marie Bauermeister, il sectionne la cravate de John Cage. En 1961, il rencontre George Maciunas, lui présente Vostell, et en 1962 organise Néo Dada in der Musik à la galerie Parnass. Participe alors à de nombreux concerts Fluxus, avec entre autres le fameux One for violin solo, où après un lent mouvement d’élévation le violon finira brisé sur une table. Paik en 1963 présente à la galerie Parnass Exposition of Music Electronic Television, un nouveau medium que sont des images télévisées distordues par des aimants et des générateurs de fréquences, comme un ensemble de « téléviseurs préparés ». Il se rend alors au Japon s’informer de l’avancée de la technique vidéo. S’installe à New York en 1964, rencontre la violoncelliste Charlotte Moorman, organisatrice du New York Avant-Garde Festival, avec laquelle il crée Opera Sextronic le 9 février 1967 à la Filmmaker’s Cinémathéque, que la police interrompt ; ils sont tous les deux arrêtés pour outrage public à la pudeur. Nam June Paik crée en 1970 avec l’artiste Shuya Abe le synthétiseur vidéo et devient la même année maître de conférence au California Institute of Art à Los Angeles. En 1973 il réalise la fameuse vidéo Global Groove, qui préfigure la communication universelle et la frénésie du zapping. Il est nommé en 1979 professeur à l‘Académie des Beaux-Arts de Düsseldorf. Dès 1984, Paik développe le visionnage de ses films par satellite. Pour les jeux Olympiques de Séoul en 1988 il construit Tadaikson, une tour composée de 1003 téléviseurs, machine à visions et vidéo sculpture selon son principe esthétique de décomposition et d’altération du matériel visuel. Nam June Paik est considéré comme le pionnier de l’art vidéo.
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