Japon
14/03/1938 - 12/10/2018
Après des études de musicologie à l’Université des Arts de Tokyo, il obtient son diplôme en 1962. C’est pendant cette période qu’il explore en tant que multi-instrumentiste, le jazz, la musique traditionnelle japonaise et la musique indienne. Compositeur et violoniste, il co-fonde en 1960 à Tokyo, avec Mieko Shiomi, Akimishi Takeda, Yasuhisa Tone et Nobutaka Mizuno, le groupe Ongaku (musique), groupe d’improvisation, de « music event » influencé par les recherches sur les musiques aléatoires de John Cage destinées à accueillir n'importe quel son qui arrive de manière imprévue dans la composition ; l'une des composantes les plus intéressantes est en fait ce facteur d'imprévisibilité où des éléments extérieurs s'intègrent à l'œuvre de manière accidentelle. Le 15 septembre 1961, le groupe donne le premier concert public de musique d’avant-garde au Japon, et par la suite il fait connaître entre autres les œuvres de John Cage, Morton Feldman, Earle Brown, Christian Wolf, jusqu’à sa dissolution en 1962. Kosugi, avec un nouveau groupe sous le nom de New Direction, fait une tournée en Europe en 1963, avec des pièces comme Chamber Music où il se met dans un sac avec fermeture Eclair ne laissant sortir que ses bras et ses jambes. Découvert alors par les artistes du mouvement Fluxus, fondé par George Maciunas, il compose pour l’anthologie Fluxus 1, éditée par ce dernier, Music Theatre. En 1965 il travaille avec Nam June Paik à New York, avec lequel il crée Mano Dharma Electronic où il joue avec des cannes à pêche et un ventilateur ; il collabore aussi avec Charlotte Moorman, la fondatrice du New York Avant-garde Festival, prend part aux concerts Cross Talk Intermedia organisés avec Tokyo Olympiad. En 1969 débute un nouveau groupe itinérant qui est l’un des premiers à intégrer d’autres cultures musicales, The Taj Mahal Travellers. En résidence à New York en 1977, comme compositeur auprès de la Merce Cunningham Dance Company, nommé directeur musical en 1995, il se partage alors entre les Etats-Unis et le Japon. Invité à de nombreux festivals internationaux ,il collabore, entre autres, avec David Tudor ou Steve Lacy du groupe new-yorkais Sonic Youth. Takehisa Kosugi exprime par la variété de ses expériences artistiques qui vont de la performance musicale au multimédia, en passant par le free jazz et les musiques traditionnelles, l’importance de la dissolution des frontières entre les genres comme entre les hommes.
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